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16 décembre 2011

Un peu de lecture #3: Adieu, Jacques Expert

Adieu Expert

Lu il y a quelques semaines en à peine 24 heures, je voulais en parler depuis un moment, mais avant, je voulais me faire une idée sur l’auteur. Parce que je n’avais rien lu d’autre auparavant de Jacques Expert.

J’ai donc lu «Ce soir je vais tuer l’assassin de mon fils». En un peu plus de temps, mais plutôt vite également. Il est moins long. Mais j’avais moins de temps. Et ce n’est pas complètement le même rythme non plus. Pourtant c’est bien le même auteur. La même capacité à décrire les personnages, leurs habitudes, presque leur banalité, et, au travers de cette apparente humanité, leurs travers les plus sombres. Mais avec cette délicatesse un peu lente qui tend à devenir angoissante.

 

J’ai préféré «Adieu» à «Ce soir je vais tuer l’assassin de mon fils». Car le propos est plus tordu, plus incisif, et un peu moins passif. Même si dès le milieu du livre je me suis doutée de la fin. Du coup, j’ai lu plus vite pour prouver mon intuition je crois. Mais je n’étais pas déçue pour autant. J’ai lu pas mal de polar, et la fin m’apparaît généralement assez vite... Je m’y suis habituée. Même si ça ne me rassure pas sur le fonctionnement tordu de mon cerveau !! 

Mais j’ai beaucoup aimé la manière de traiter le déroulé de l’histoire. J’ai aimé les longueurs et les détails. Je ne les ai pas trouvé ennuyeux, mais plutôt grisants, tiraillée entre l’envie de sauter vite tous ces mots pour connaître la fin, et la certitude que dans chaque détail il y avait la preuve de ce que j’imaginais être la clé de l’histoire !

C’est ce paradoxe que j’aime finalement chez cet auteur. 

 

Dans «Ce soir je vais tuer l’assassin de mon fils» ce procédé est moins présent, car d’entrée, on connaît l’issue. La tension est donc, de fait, nettement moins présente, mais l’intérêt réside dans la curiosité que l’on a à comprendre comment l’auteur va parvenir à cette fin justement. De savoir comment les personnages évoluent, comment il les fait réfléchir, douter, se dépasser pour y parvenir.

L’intérêt réside aussi dans le fait que chacun des quatre protagonistes exprime son ressenti, puisque le roman est divisé en différentes parties donnant la parole à chacun, notamment à l’assassin. 

Chaque esprit est donc percé. 

Le lecteur sait tout. Et en vient à vouloir partager ces connaissances avec les protagonistes pour les orienter, les aider, ou au contraire, les arrêter !! Et c’est finalement ainsi que le rythme du livre est créé.

 

Dans «Adieu», au contraire, le lecteur ne sait rien. Car son approche de l’histoire est passé au crible d’un narrateur qui lui-même cherche la vérité.

Et la fin, pour celui qui la découvre réellement par surprise, est, il est vrai, sidérante. 

 

 

 

«Ce soir je vais tuer l’assassin de mon fils» - Quand son fils meurt, renversé par un chauffard qui a pris la fuite, Antonio Rodriguez jure à sa femme qu'il le vengera. Tandis que l'enquête piétine durant des mois, il en vient à soupçonner un cadre supérieur de sa propre entreprise, dont l'attitude à son égard lui paraît suspecte.

Pourtant, un jour, les gendarmes l'informent qu'ils viennent d'arrêter le coupable. Les preuves sont formelles, l'homme est même passé aux aveux. Mais ce n'est pas le même individu.

Dans ce roman à quatre voix - Antonio et sa femme, Sylvia, Jean-Pierre, le fuyard, et son épouse, Christine -, se noue un ballet macabre sur le thème de la justice personnelle, au rythme crescendo d'une question qui fera basculer leur destin à tous : qui Antonio Rodriguez tuera-t-il ce soir ?

 

«Adieu» - 2001, Châtenay-Malabry. Une mère, son fils et sa fille sont retrouvés assassinés à leur domicile. Une famille apparemment sans histoires. Le père est porté disparu. Est-il lui aussi victime ou bien coupable ? Les recherches s'organisent, sous la direction du commissaire Langelier. Un mois plus tard jour pour jour, c'est au tour d'une seconde famille, tout aussi ordinaire, d'être abattue dans des circonstances identiques. Là aussi le père est introuvable. Presse, politiques, police, les avis sont unanimes, un tueur en série est à l'oeuvre. Seul Langelier s'entête à concentrer tous ses efforts sur la piste des pères, qu'il soupçonne d'être à l'origine des massacres. Devant son obstination et son manque de résultats, son supérieur et ami, le commissaire Ferracci, est obligé de lui retirer l'affaire. Commence alors entre les deux hommes un combat larvé, chacun s'efforçant de démontrer sa propre vérité, un combat qui tourne bientôt à l'obsession et qui ne prendra fin que dix ans plus tard avec la révélation d'une incroyable réalité.

 

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  • (Jim Léon)
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