En bref, au ciné ces derniers jours...
Il était une fois, au bas des marches du pouvoir, un poulet aux prunes qui avait peur d’un monstre (à Paris - c’est le lieu de l’histoire, précisons-le -) qui voulait nous voler toutes nos envies...
Admettons-le, dans cette histoire, «Les marches du pouvoirs» ne sont qu’un prétexte pour observer à la dérobée le très talentueux intéressant beau, bref, Ryan Gosling...
What else ?
Hum... facile.
A part ça, on se félicite de l’avoir vu en VO si c’est le cas, au moins, on aura utilisé un peu plus d’une heure et demi à revoir quelques notions d’anglais.
Pour le reste, on constate amèrement que l’on ne peut pas sauver grand chose, ni sur le plan politique, ni sur le plan cinématographique.
On apprécie le divertissement et les quelques touches d'élégance au moins dans les dialogues...
Et on reverra cette copie là un doux soir d’ennui hivernal où l’équation DVD vin rouge chocolat chaud pourra être gagnante...
Pour accompagner le vin précédemment rayé cité, on reprendra en revanche bien une seconde part de «Poulet aux prunes» !
Car aussi absurde qu’il puisse paraître, ce film reste aimable !
On en retiendra la célébration de la vie... ;-) au travers de la mort... :-(
La Fable n’en reste pas moins jolie techniquement grâce à un somptueux mélange des genres, et des acteurs.
L’ensemble demeure un peu trop sucré-salé. On aurait presque voulu rire et pleurer vraiment, au lieu de savourer un style qui deviendrait presque étouffant...
Mais on aime la démarche, et on applaudie le travail !
Et à propos de démarche et de travail, une ovation à ceux qui entourent "un Monstre à Paris". Les dessins sont sublimes (enfin les décors, bref, les images !)... La BO est jolie (mais trop courte !); Et que de poésie et d’humour !
Admettrons-nous qu’il manque un peu de drame et /ou de rythme ? Peu importe, la magie opère quand même !
Ce joli monstre nous ferait presque oublier les cruautés de la vie, que se charge de nous remémorer Philipe Lioret avec «Toutes nos envies»...
Sur fond de tumeur maligne et de lutte contre le surendettement, il reste quand même difficile de ne pas apprécier l’humanité et la sensibilité du propos...
Je ne saurai cependant que vous conseiller de prévoir quelques mouchoirs...
Néanmoins, le rythme est bon, et les acteurs justes (Marie Gillain et Vincent Lindon).
Entre sobriété, honnêteté et fragilité, ce film a vocation de nous émouvoir en nous rappelant quelques fondamentaux de la vie. Et ça marche plutôt bien.