Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
- > > Curieux papotages (Bavardages Musico-Cinématographiques & Cie) < < -
6 novembre 2011

L’univers d’Andrew Niccol...

... c’est l’univers un peu particulier d’un réalisateur néozélandais de science-fiction. Mais pas que.

Né en 1964, il est d’abord réalisateur de publicités en Angleterre, puis auteur pour le cinéma outre-Atlantique. Il écrit The Truman Show (réalisé par Peter Weir en 1998) avant de réaliser son premier film, Bienvenue à Gattaca, la même année.

 

DSC_0003Il entre ainsi dans l’univers de l’anticipation en signant un film au travers duquel il nous présente, dans un avenir proche, un monde ultra conditionné, où tout est contrôlé, de la liberté aux émotions, dès l’état embryonnaire. 

 

Vincent, être parfaitement imparfait issu d’une naissance hasardeuse, va contourner le système pour vivre son rêve, celui de l’émotion et de la liberté de l’espace.

 

Le sujet n’est pas neuf, Orwell et Huxley l’avaient dégrossi dans les années 30 et 40.

Mais il est traité différemment. Là où Huxley dénonce une société, Niccol énonce la possibilité de s’y accomplir sans y appartenir. 

Il détaille un rêve, un idéal, et le rend possible. C’est toute la subtilité du film, où rien de violent ni de désagréable ne transparaît. 

Pourtant, le propos est clair: le contrôle génétique est une aberration et une injustice évidente; d’autant qu’il ne permet pas d’empêcher les imprévus de l’espèce humaine, que sont les dépressions, les suicides... qui n’entrent pas dans les statistiques génétiques. 

 

Cette approche volontairement pacifiste, quasi-utopiste, s’exprime visuellement. Loin d’un monde immaculé et lisse, ici, l'aseptisation est chaude, presque douce. De la lumière de l’aurore (amoureuse) aux vagues de l’océan porteur d’avenir (et de liens fraternels), tout n’est que possibilité. Mais la réussite du film réside sûrement là, dans cet univers où l’anticipation ne s’impose pas à la mélancolie de la Vie. 

 

A l’image du scénario, la réalisation ne laisse échapper aucun détail. L’étrangeté des atmosphères, les références à la science-fiction des années 60, celles à la littérature d’anticipation, la subtilité de la bande originale, la complexité des personnages, l’intrigue policière, amoureuse et relationnelle...

Tout y est.

 

Andrew Niccol signe là un grand film, devenu culte au delà des chiffres du Box-office au moment de sa sortie.

 

 

Il récidive ensuite en 2002 en réalisant Simone, puis en 2006 avec Lord of War, cette fois-ci dérangeant de réalisme.

 

 

Finalement, il retourne à l’anticipation cette année, avec Time Out, pour nous plonger cette fois dans un monde où le temps a remplacé l’argent. Un monde où, grâce à une modification génétique, après 25 ans, les gens ne vieillissent plus. Il leur faut alors gagner du temps de vie. Et en perdre pour pouvoir vivre quotidiennement... Certains mendient du temps, d’autres en volent, et la plupart meurent. Une petite minorité sont infiniment riches de l’éternité... 

 

 

Eut égard de ses précédentes réalisations, il est envisageable d’attendre un film à la hauteur du talent évident de son réalisateur.

On annonce pourtant un film un peu creux, visuellement lisse et «science-fictionnellement» parlant un peu fade.

 

Le casting ne m’emballe pas plus que ça (Amanda Seyfried, Justin Timberlake, Cillian Murphy...) mais on notera toutefois que la BO est signée Craig Armstrong...

 

Pour le reste, avec l’espoir que beaucoup se soient trompés, rendez-vous dans les salles obscures aux alentours du 23 novembre...

 


TIME OUT : BANDE-ANNONCE VF Full HD 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Brèves curiosités
  • " (...) Seul un impuissant de l'esprit peut croire que le conte soit réservé à l'enfance, que la féérie soit une fuite de la réalité matérielle."
  • (Jim Léon)
Publicité
SUIVEZ-MOI !
  • curieuxpapotages@gmail.com
Newsletter
Suivez-moi aussi sur Instagram...
Archives
Publicité